Citation

Landry, J., Rankovic, A., Chabason, L. (2021). Les politiques de protection de la biodiversité et l’Ecological Redlining en Chine : quelles implications pour la COP 15 ? Les Annales des Mines, N° 101, janvier 2021.

Résumé

Ces trente dernières années, la Chine a permis à une grande partie de sa population de sortir de la pauvreté grâce au développement économique, mais au prix de lourdes répercussions sur les écosystèmes, en Chine et ailleurs. Depuis les années 1980, le gouvernement a adopté des politiques de conservation de la nature, avec l’établissement de Nature Reserves, des aires protégées ou des parcs nationaux. C’est néanmoins dans les années 2000, qu’une prise de conscience plus prononcée s’opère, centrée d’abord sur les enjeux de pollution, puis, dans les années 2010, sur la promotion d’une approche intégrée de la gestion des écosystèmes. L’Ecological Protection Red Line ‒ concept mis en oeuvre depuis 2011 ‒ entend répondre aux conflits entre développement agricole, urbain et industriel, et protection des écosystèmes et de la biodiversité. Alors que la Chine se prépare à accueillir la COP15 de la Convention sur la diversité biologique (CDB), nos souhaitons dans cet article resituer la place de l’ecological redlining dans le développement des politiques de biodiversité en Chine, et ce dans le contexte plus large de l’effort de planification spatiale en cours à l’échelle du pays. Nous conclurons en nous interrogeant sur la place que ces approches peuvent tenir dans les discussions sur la route de la COP15.

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