Cette conférence a réuni une soixantaine de personnes, universitaires, représentants de gouvernement et d'associations. Jean-Frédéric Morin, qui représentait l'Iddri, a présenté une communication sur la compatibilité des certificats d'origine pour les ressources génétiques avec les règles commerciales internationales.
Six sessions ont structuré la conférence : enjeux systémiques ; études de cas ; biens marchands ; transfert de technologie et investissement ; évaluation de l'impact de durabilité (SIA pour sustainable impact assessment) ; accès au marché et écolabels.
La session sur les enjeux systémiques a permis de faire un tour d'horizon des enjeux, des éléments théoriques du débat et de revenir sur les agendas de négociation des pays du Sud à l'OMC. Des études de cas (exportation de bois au Ghana, commerce extérieur de biens environnementaux en République thèque, culture du soja au Brésil, secteur forestier en Tanzanie) ont mis en évidence la nécessité de diminuer la dépendance des pays africains envers l'Europe. Les problèmes ethniques, ressentis par les investisseurs, et la mise en oeuvre du commerce équitable ont aussi été examinés.
La session sur les biens marchands a conclu sur le besoin de davantage d'analyse empirique rigoureuse et d'information. La cohérence politique et une réforme de la gouvernance internationale de l'environnement ont été identifiées comme des enjeux systémiques liés à l'échange des biens marchands. Si l'OMC ne peut pas contribuer à la gouvernance internationale de l'environnement, il peut intervenir en matière de cohérence des politiques.
La session sur les transferts de technologie et l'investissement a souligné la nécessité de traiter l'investissement en dehors de l'OMC et de créer un accord multilatéral spécifique.
La session portant sur l'évaluation de l'impact de durabilité a rappelé que l'approche multidisciplinaire devait être centrale. Si les évaluations doivent voir renforcé leur rôle politique, et leur utilité pour les médias et le public, elles doivent avant tout avoir un impact sur les négociations, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
La session sur l'accès au marché et les écolabels a tourné autour de la prise en compte des intérêts et des demandes des consommateurs. La conférence s'est terminée par une table ronde et une discussion avec la salle qui, sans faire émerger de conclusions consensuelles, a identifié deux objectifs essentiels : le renforcement des capacités ; l'élaboration et la diffusion de normes et de standards internationaux.