Un article écrit par Alexandre Magnan, publié dans le volume 12, numéro 3 (décembre 2012) de la revue Vertigo.

Résumé :

Ce texte présente une méthodologie d’évaluation ex ante des projets d’adaptation au changement climatique qui repose sur le principe selon lequel éviter les maladaptations (environnementales, socioculturelles et économiques) est une voie pertinente pour engager un processus d’adaptation. Il repose sur une expérience de terrain concrète (projet The Other Migrants). L’article détaille la démarche. En préalable à l’élaboration de « critères significatifs » et d’« indicateurs de pertinence » des projets par rapport à l’enjeu d’adaptation, de nouvelles bases conceptuelles sont posées quant à l’identification des communautés dites « vulnérables ». La définition du GIEC est ainsi affinée pour être rendue plus opérationnelle. Les critères et indicateurs sont ensuite décrits, puis la méthodologie d’évaluation ex ante appliquée à des projets concrets. Trois conclusions principales ressortent. (i) Éviter les maladaptations constitue réellement un angle d’entrée privilégié pour mettre en œuvre l’adaptation, car il permet d’identifier dès aujourd’hui des lignes d’action concrètes. (ii) L’approche ex ante permet de rapprocher porteurs de projets et bailleurs de fonds en élaborant des bases communes d’évaluation. Or, celles-ci s’avèrent indispensables pour la mise en cohérence des multiples initiatives d’adaptation, clairement appelées à se multiplier dans le contexte de croissance — espérée exponentielle—  des fonds pour l’adaptation. (iii) L’évaluation ex ante des projets d’adaptation est tout aussi importante que leur évaluation ex post, aujourd’hui dominante, en ce sens qu’elle participe en amont, et en complément du suivi de la mise en œuvre et de l’efficacité des projets, à une optimisation des efforts pour l’adaptation.

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