2019 a été l’année des élections européennes. L’Iddri a pris part au débat qui les a précédées avec l’organisation de plusieurs conférences à Sciences Po, d’abord autour de propositions substantielles sur un nouveau modèle économique européen (2018) puis à travers l’organisation d’un débat entre candidats, qui a permis de confronter de façon constructive les points de vue sur ce que peut ou doit être une Europe durable. 

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Conférence «Élections européennes : comment construire une Europe plus durable ? Les candidats nous répondent !» organisée à Sciences Po le 4 mai 2019.

L’Iddri a encore renforcé cette dimension européenne grâce à sa participation toujours plus active à deux réseaux de think tanks européens : Think Sustainable Europe, coordonné par le think tank bruxellois IEEP, sur les politiques intérieures, et European Think Tanks Group sur la coopération pour le développement et l’action extérieure, dirigé par Geert Laporte (directeur adjoint du think tank européen basé à Maastricht ECDPM). Ainsi, après la mise en place de la nouvelle Commission européenne, des membres de l’Iddri ont été invités, au sein de ces coalitions, à des échanges de travail approfondis par les cabinets de la présidente de la Commission Ursula von der Leyen et du vice-président chargé du Pacte vert Frans Timmermans.

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Débriefing entre l’IEEP, l’Iddri, le SEI et Ecologic à la suite de leur réunion avec les cabinets de Frans Timmermans, Stella Kyriakides et Virginijus Sinkevičius, février 2020. Crédits photo : IEEP

La qualité de ces échanges de haut niveau se nourrit de travaux au long cours de l’Iddri, parmi lesquels on peut citer le projet RIPPLES (Results and Implications for Pathways and Policies for Low Emissions European Societies). Ce projet de recherche européen de grande ampleur, impliquant 18 partenaires et coordonné par l’Iddri, et qui avait été lancé en 2015, est arrivé à son terme à la fin de 2019. Il a permis d’analyser les transformations des systèmes énergétiques, et de l’économie en général, nécessaires à la mise en œuvre de l’Accord de Paris. Il a également permis de préciser les mesures nécessaires pour atteindre des objectifs de décarbonation plus profonds et plus ambitieux et de caractériser les conséquences socio-économiques induites. Le projet a par exemple plaidé pour la création d’un club sectoriel de gouvernements et d’industries, par exemple sur l’acier, et a pu montrer la pertinence de travailler à la mise en œuvre de plans de décarbonation sectoriels à l’échelle nationale dans les États membres.