Si l'aide publique au développement (APD) ne représente qu'une infime partie de l'épargne mondiale, l'effet de levier qu'elle peut mobiliser en termes de financements finaux, par l'intermédiaires des institutions financières locales, des collectivités territoriales et de mécanismes mixtes prêts/dons, en fait un acteur majeur du financement du développement.

MESSAGES CLÉS

  • L’aide publique au développement (APD) constitue la majeure partie de la finance publique internationale. Conçue à l’origine pour combler un déficit d’épargne domestique, elle remplit aujourd’hui trois fonctions indispensables dans le financement du développement : la substitution temporaire aux ressources domestiques et aux transferts internationaux privés absents ou défaillants, l’appui aux réformes et au renforcement institutionnels, et la facilitation des transferts privés.
     
  • L’« efficacité » ou « l’impact » de l’APD à travers ces trois fonctions réclament, pour être correctement suivis, évalués, et débattus, une réforme des méthodes de mesure du périmètre des financements du développement et de la mobilisation de l’épargne privée (ou effet de levier).
     
  • Certains acteurs locaux ne reçoivent pas à ce jour de la part de la communauté internationale l’attention qui serait nécessaire. C’est le cas des institutions financières locales, qui permettent de mobiliser l’épargne privée et de financer le tissu économique de base. C’est aussi le cas des collectivités territoriales, qui sont pourtant amenées à fournir la majorité des infrastructures et des services.
     
  • L’exemple des facilités de mixage européennes suggère qu’un effet de levier important peut être attendu des mélanges prêts/dons. Sous réserve d’être réplicables à une plus vaste échelle, de tels « mélanges » pourraient permettre de lever jusqu’à 80 milliards d’investissements finaux par an, pour une mobilisation de seulement 4 % des volumes actuels d’APD.
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