Alexandre Magnan participe à la première réunion des auteurs chargés de rédiger le sixième Rapport d’évaluation du GIEC (AR6), qui paraîtra fin 2021.


En 2013-2014, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a publié son cinquième Rapport d’évaluation (AR5), constitué de trois volumes. Le premier volume portait sur les aspects physiques du climat (en couvrant à la fois les tendances passées et les projections futures) ; le volume 2 se concentrait sur les répercussions, la question de la vulnérabilité et l’adaptation des écosystèmes et des sociétés, et le volume 3 sur l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre. Depuis, le GIEC est entré dans son sixième cycle, lequel aboutira à la publication, en 2021-2022, du sixième Rapport d’évaluation. Trois rapports spéciaux accompagnent celui-ci : le premier d’entre eux s’intéresse aux impacts d’un monde à +1,5°C (Impacts of Global Warming of 1.5 °C Above Pre-Industrial Levels and Related Global Greenhouse Gas Emission Pathways, publié en octobre 2018), tandis que le second et le troisième, à paraître fin 2019, traitent respectivement de l’océan et la cryosphère (The Ocean and Cryosphere in a Changing Climate), et de l’usage des terres (Climate Change, Desertification, Land Degradation, Sustainable Land Management, Food Security, and Greenhouse Gas Fluxes in Terrestrial Ecosystems). Le rapport AR6 vise à dresser un état des lieux des connaissances scientifiques, depuis les conséquences du changement climatique en termes d’effets produits sur les processus physiques et chimiques, jusqu’aux impacts sur nos écosystèmes et sociétés. Couvrant aussi le champ des réponses possibles, la contribution du Groupe de travail 2 du GIEC (Impacts, vulnérabilité, adaptation) s’articule autour de 18 chapitres.

Le groupe de rédaction rassemble près de 400 experts du monde entier, parmi lesquels Alexandre Magnan, chercheur senior à l’Iddri et auteur principal du chapitre 16 portant sur les risques principaux dans les différents secteurs et régions (Key risks across sectors and regions). L’élaboration de ce rapport, à paraître fin 2019, s’organise autour de quatre réunions d’experts, dont la première se tient à Durban, en Afrique du Sud, du 21 au 25 janvier. Lors de cet événement, deux sortes de sessions de travail seront organisées :

  • Les premières rassembleront les auteurs des chapitres dans le but de préciser le contenu spécifique de chacun des chapitres en se fondant sur les points clés préalablement définis lors d’une réunion de pré-cadrage du rapport ayant rassemblé un panel restreint d’experts du GIEC et des représentants de gouvernements. Une fois finalisé le plan détaillé du chapitre, les auteurs se partageront le travail d’écriture dont ils auront la responsabilité et mettront au point une feuille de route qui leur permettra de fournir, collectivement, une première version du rapport (interne au GIEC) pour le 25 avril.
  • Les secondes, les sessions plénières, s’articuleront autour de présentations et de discussions portant sur des sujets d’intérêt commun aux différents chapitres (par exemple, les échelles de temps à considérer, l’utilisation de concepts tels que celui de la résilience, les répercussions, etc.).

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