Ce Policy Brief expose six priorités pour accélérer la transition énergétique française, tirées des enseignements de travaux réalisés récemment ou actuellement en cours à l’Iddri :

  1. engager la massification des rénovations énergétiques ;
  2. anticiper et planifier les transformations du système électrique ;
  3. orienter les transformations de la mobilité vers les objectifs environnementaux ;
  4. intégrer les nouveaux modes de gouvernance locale de l'énergie ;
  5. mobiliser les sources de financement pour la transition énergétique ;
  6. inscrire la transition énergétique dans le contexte européen et international.

RECOMMANDATIONS :

  • Une révision des politiques sectorielles semble nécessaire pour se mettre sur la trajectoire de l’atteinte des objectifs de la politique énergétique nationale : remise à plat des instruments incitatifs pour massifier les rénovations énergétiques, fluidification des nouveaux projets d’énergies renouvelables et articulation avec une stratégie claire de redimensionnement du parc nucléaire existant, identification et actionnement des leviers permettant d’agir sur les besoins de mobilité dans les politiques d’aménagement du territoire.
     
  • Un plan pour la précarité liée à la mobilité et un dispositif dédié pour les travailleurs et les territoires concernés par les fermetures de sites industriels permettraient de concrétiser l’objectif d’une transition « juste » et partagée. Les nouveaux modes de gouvernance de l’énergie et d’interaction entre collectivités et citoyens pourraient aussi être encouragés pour devenir de véritables outils au service de la transition des territoires.
     
  • En complément du renforcement annoncé de la fiscalité environnementale, une réflexion sur les canaux de distribution des flux financiers pour la transition et leurs modalités serait utile pour mobiliser les fonds nécessaires et renforcer l’attractivité des dispositifs et l’efficacité des fonds publics engagés.
     
  • Le projet d’Union de l’énergie peut constituer un axe majeur de relance du projet européen et placer l’Union à l’avant-garde du renforcement de l’ambition dans les négociations internationales sur le climat. La France, garante légitime de l’Accord de Paris, a toute sa place dans ces discussions et pourrait engager des coopérations renforcées avec ses États voisins qui partagent l’ambition de bâtir une transition maîtrisée à l’échelle du continent.
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