Présentation

Ce Document de propositions affirme que la transition vers l'abandon des combustibles fossiles doit être décomposée en différents volets, notamment en mettant à nouveau l'accent sur la transition économique des producteurs de pétrole et de gaz, grâce à un dialogue associant les acteurs économiques qui ont la capacité d'influencer les marchés mondiaux de l'énergie, les grands producteurs de pétrole, les grands pays consommateurs qui visent à décarboner leur économie et les petites économies qui dépendent des importations de pétrole et qui seront profondément touchées par les fluctuations des prix. La COP 30 de Belèm offre l'occasion de mettre ce constat en évidence et de favoriser une meilleure coordination entre les politiques climatiques et économiques dans le cadre de cette transition.

Messages clés

  • En 2023, à Dubaï, les pays se sont accordés sur l'objectif de « sortir des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques, de manière juste, ordonnée et équitable ». Cependant, le suivi de cet appel dans le cadre de la CCNUCC s'est avéré difficile, comme l'illustrent les discussions menées dans le cadre du programme de travail sur l'atténuation et du dialogue des Émirats arabes unis, plus récemment celles de Bonn, ou encore la faible prise en compte de cet enjeu dans contributions déterminées au niveau national. Les tensions et les conflits géopolitiques croissants, associés à l'affaiblissement de la gouvernance multilatérale, ont réduit la volonté des pays de coopérer en matière de transition énergétique, redirigeant leur attention vers la sécurité énergétique.  
     
  • Malgré l'émergence d'initiatives et de plateformes axées sur la production, il existe toujours un fossé dans la gouvernance internationale qui empêche les consommateurs et les producteurs de se coordonner pour planifier une transition ordonnée. La COP 30 offre l'occasion de mettre en évidence cette lacune et d'encourager la mise en place de nouveaux moyens pour aider les pays à abandonner les combustibles fossiles.  
     
  • Comprendre chaque type de combustible fossile, son utilisation dans différents contextes nationaux et au sein de systèmes sectoriels, ainsi que les types de transition qui doivent avoir lieu, est essentiel pour mettre en œuvre la transition vers l'abandon des combustibles fossiles. Cela devrait conduire à un regain d'intérêt pour la transition économique, en impliquant les acteurs qui ont la capacité de façonner les marchés énergétiques mondiaux, les grands producteurs de pétrole, mais aussi les grands pays consommateurs qui visent à décarboner leur économie, et les petites économies qui dépendent des importations de pétrole et qui seront profondément touchées par les perturbations des marchés énergétiques mondiaux.  
     
  • Le leadership du Brésil pourrait permettre d'établir un dialogue continu afin de coordonner la transition de l'offre et de la demande, en évitant les perturbations de l'approvisionnement et les actifs échoués. L'objectif est d'échanger des points de vue sur les trajectoires respectives en matière de pétrole et de planification économique, et de garantir des progrès efficaces dans la transition économique, en accord avec les trajectoires climatiques fondées sur la science. Les stratégies de développement à faibles émissions à long terme constituent également un outil essentiel à actualiser pour aborder la transition économique hors des combustibles fossiles et atteindre les objectifs de neutralité climatique mondiaux et nationaux.
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