Présentation

Basée sur une perspective sectorielle de la gouvernance climatique mondiale, cette étude fournit une première évaluation de l'architecture institutionnelle émergente afin de présenter des actions de gouvernance concrètes pour surmonter les obstacles sous-jacents à la mise en œuvre de l'objectif de l'Accord de Paris sur le climat d'alignement des flux financiers.

Messages clés

  • La gouvernance mondiale de l’environnement depuis l'adoption de l'Accord de Paris sur le climat en 2015 s’est dotée d'un nouvel objectif : l'alignement de la finance mondiale sur les objectifs climatiques et de développement durable. En ciblant tous les « flux financiers » et d'autres acteurs en dehors du régime climatique de l'ONU, ce nouvel objectif constitue à la fois un défi et une opportunité pour renforcer la gouvernance mondiale du financement climatique.
     
  • L'architecture institutionnelle émergente reflète une prise de conscience croissante du rôle de la finance mondiale dans la transition climatique. Cependant, elle ne remplit pas les fonctions essentielles pour régir l'alignement de la finance mondiale sur l'Accord de Paris, avec des lacunes importantes dans la fourniture d'orientations et de signaux, la définition de règles internationales, et la transparence et la responsabilité. Afin de traduire les objectifs climatiques de l’Accord de Paris auprès des acteurs financiers publics et privés, la gouvernance internationale devrait fournir des orientations et des normes crédibles et cohérentes sur les flux et systèmes financiers alignés sur le climat, y compris un engagement collectif à éliminer progressivement le financement des énergies fossiles. Dans ce contexte, il est urgent de renforcer la coopération et la coordination internationales entre les enceintes de gouvernance du climat, du développement durable et de la finance afin de parvenir à une plus grande cohérence.
     
  • Certaines des lacunes identifiées pourraient être comblées par le régime climatique des Nations unies lui-même en élaborant un cadre pour la mise en œuvre de l'article 2.1(c) de l’Accord de Paris. D'autres obstacles, tels que le biais à court terme du système financier et les incitations non alignées des acteurs financiers, relèvent plus directement de la gouvernance financière mondiale. Les banques multilatérales de développement et les fonds climatiques peuvent intensifier leurs efforts en tant qu'organismes normatifs et fournisseurs de connaissances sur le financement aligné sur Paris.
     
  • Pour promouvoir un alignement plus systémique entre la gouvernance climatique et la gouvernance financière, le G20 peut faciliter la mise en place d'un programme sur le climat et la finance durable entre les institutions financières internationales et les régulateurs du secteur financier et remédier à la fragmentation de la gouvernance financière en matière de normes de réglementation et de surveillance. Il est possible de s'appuyer sur des initiatives existantes du G20, telles que le groupe de travail sur les informations financières liées au climat (TCFD) du Conseil de stabilité financière, dirigé par le secteur privé.
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18 pages
    Auteur :
  • Bianka Kretschmer