Présentation

Ce Document de propositions présente un scénario à 2030 compatible avec les objectifs de transition protéique du plan de relance et de la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC), montre ses implications en termes d’investissements, et identifie une série de mesures pour déverrouiller la filière.

Messages clés

  • La «transition protéique» soutenue par le plan de relance français, basée sur le développement des légumineuses, apparaît comme une condition nécessaire à l’atteinte de nombreux objectifs environnementaux : réduction des émissions directes liées à l’épandage d’engrais minéraux, rediversification des systèmes de culture pour la réduction de l’usage des phytosanitaires, augmentation du carbone organique des sols. Elle générera également des bénéfices nutritionnels (en phase avec le programme national nutrition- santé), géopolitiques/stratégiques (réduction des importations de soja,) et socio-économiques (création d’emplois dans le secteur des industries agroalimentaires).
     
  • Compte tenu du manque de compétitivité de légumineuses françaises face aux importations, les investissements doivent cibler simultanément 5 dimensions de l’organisation du secteur : (1) la coordination des acteurs et la structuration des marchés pour élargir les débouchés à la production ; (2) la R&D variétale, le développement de solutions agronomiques et le conseil aux agriculteurs ; (3) l’agroéquipement pour le développement des grandes cultures, notamment en bio, compte tenu des objectifs SNBC à 2030 (cible de 26 % des surfaces en bio) ; (4) l’outillage industriel pour la collecte/stockage/transformation à l’aval ; (5) l’évolution des pratiques des consommateurs pour (i) augmenter les légumineuses en alimentation humaine, (ii) favoriser le « consentement à payer » pour les productions animales dans lesquelles la substitution du soja importé va conduire à des surcoûts de production.
     
  • L’enveloppe prévue dans le plan de relance est inférieure aux besoins en investissements matériels au niveau de la production/transformation et doit s’accompagner de deux ensembles de mesures complémentaires : des mesures d’organisation des marchés pour, au moins temporairement, protéger les filières françaises de la concurrence internationale et ainsi permettre leur développement ; des mesures incitatives aux investissements privés des acteurs des filières (fiscalité, aides PAC, etc.), afin de favoriser un environnement de marché stable et dans lequel les acteurs économiques sont convaincus qu’ils peuvent être compétitifs.

Consulter le rapport complet de l'Iddri

Télécharger la publication

PDF - 507.86 Ko

4 pages