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Conférence « Le combat des peuples amérindiens : comprendre un enjeu planétaire », à Sciences Po (amphithéâtre Émile Boutmy) le 29 janvier 2020.

Lors des deux dernières années environ, les débats sur le développement durable et en particulier l’urgence de traiter la crise climatique sont largement sortis de sphères réduites à l’interface science/décision politique. Les jeunes, les étudiants, des ONG plus nombreuses et variées, des mouvements militants se sont renforcés et alimentent leurs engagements personnels ou militants par des informations qu’ils trouvent par différents canaux. L’Iddri y prend toute sa place également.

Dans ce mouvement, l’Iddri a renforcé son partenariat avec Sciences Po, sous le label "Climate Action: Make it Work" en co-organisant des événements importants, comme le débat lors des élections européennes ou la conférence des chefs amérindiens citée plus haut, mais aussi via l’enseignement et des partenariats éditoriaux. Alors que la plupart des chercheurs de l’Iddri enseignent aussi à Sciences Po, le directeur de l’Iddri a été associé cette année à un comité menant une analyse en profondeur des enseignements délivrés, et qui a pu émettre des recommandations endossées par la direction de Sciences Po à travers l’adoption d’une feuille de route 2020-2023 intitulée « Enrichir et accroître l’écosystème de formation et de recherche sur les transformations planétaires ». Plusieurs billets de blog de l’Iddri, décryptages, cadrages ou propositions, ont été repris et valorisés sur le site de Sciences Po. 

Dans le même temps, l’Iddri, aujourd’hui reconnu comme un think tank de référence dans la presse, pousse ses mes- sages ou répond à des sollicitations de la presse de manière quotidienne, en France, à l’échelle européenne et parfois mondiale. En particulier, les COP Climat et la préparation de la prochaine COP Biodiversité restent des occasions majeures de sollicitations médiatiques. Des collaborateurs de l’Iddri sont également largement sollicités pour leur expertise scientifique et participent activement à des « moments » d’actualité, comme ce fut le cas en 2019 lors de la sortie des rapports du Giec ou de l’Ipbes.

Au fil de l’année 2019, les rendez-vous des séminaires mensuels de l’Iddri sur l’économie du développement durable (anciennement les SDDEE), les Mardis de l’Iddri, ont connu des succès croissants, en rencontrant une plus grande diversité de participants. Alors que l’Iddri commençait, dans les derniers mois de 2019, à mettre en place des comptes-rendus numériques, podcasts audio, vidéo ou écrits afin de partager plus largement le contenu de ces séminaires, le confinement liée à la pandémie de Covid-19 a conduit l’institut à se tourner vers un public plus large, sous forme de webinaires, dont les plus récents approchent 1 000 vues en direct (plus de 3 000 en replay), ce qui sera indubitablement transformatif de ses pratiques futures. Enfin, pour contribuer à l’expérimentation d’une nouvelle forme de participation démocratique, l’Iddri s’est beaucoup investi aux côtés de la Convention citoyenne sur le climat, installée par Emmanuel Macron pour formuler des propositions en matière de politique climatique. Michel Colombier en a été membre du Comité gouvernance, Sébastien Treyer du groupe d’experts qui intervient en appui aux travaux de la Convention, et plusieurs chercheurs de l’Iddri ont suivi et analysé son fonctionnement. Un premier bilan en a été tiré quand la Convention a rendu ses conclusions. D’ores et déjà, les multiples réflexions sur les modalités d’animation d’un tel groupe et l’écoute de la manière dont les citoyens formulent leur compréhension des enjeux et des problématiques représentent un formidable champ d'analyse pour l’Iddri.