En renonçant à une vision stricte de conservation pour intégrer un objectif de développement, la Convention sur la diversité biologique a profondément modifié la gouvernance mondiale des ressources biologiques. Une question reste cependant posée: comment coordonner, dans un souci d?équité, les relations entre les acteurs utilisant, contrôlant et gérant les ressources naturelles ?

L?atelier était organisé en quatre sessions:

  1. Les projets de gestion des ressources naturelles comportent maintenant droits de propriété et contrats. Toutefois, les spécificités de la biodiversité (notamment l?aspect de bien public) soulignent l?insuffisance des instruments marchands et la nécessité de mettre en ?uvre des mesures non marchandes. Comment doser ces deux types de mesures ?
  2. La gouvernance de la biodiversité souffre d?un manque de légitimité (cf le conflit entre droits de propriété intellectuelle et protection des savoirs traditionnels). Les ressources biologiques étant davantage considérées comme une multitude de patrimoines locaux que comme patrimoine commun, la gouvernance doit s?appuyer sur un réseau associant des institutions locales, nationales et globales et sur les savoirs locaux associés à la science.
  3. Dans un tel cadre, la communauté scientifique a un rôle à jouer. Malgré les incertitudes et les controverses, l?expertise scientifique doit pouvoir être utilisée par les décideurs et s?inscrire dans le processus de décision.
  4. Le secteur privé est indéniablement un autre acteur majeur. Il pourrait être associé grâce à un partenariat global permettant d?appuyer et de faciliter des transactions équitables entre acteurs opérant à différentes échelles, de promouvoir le développement socio-économique des communautés locales et d?inciter à davantage de conservation.