La ville numérique est trop souvent pensée par ses imaginaires et la novlangue qui les accompagne. Pour gouverner et innover dans cette ville transformée, il faudrait maîtriser les nouveaux outils techniques (savoir coder, lire et traiter des données, comprendre les algorithmes…), changer les manières d’échanger entre acteurs (prendre des décisions et mener des projets en collaboration permanente, en réseau, en plateforme), et mobiliser de nouvelles méthodes, précises et codifiées, pour libérer les énergies et rendre possible l’innovation.

Cet atelier propose de déconstruire les métiers et les compétences qui se cachent sous les mots qui font le buzz de la ville numérique : data scientist et community manager, agilité et user experience, design civique ou design centré sur l’usager, co-conception ou co-production… Que disent (ou ne disent pas) ces termes des nouvelles pratiques professionnelles, des nouveaux métiers, et des nouvelles compétences nécessaires à ceux qui gouvernent et innovent dans la ville numérique ?

À partir des expériences et expérimentations de terrain seront questionnés les nouveaux métiers et compétences qui sont aujourd’hui demandées/partagées entre différents acteurs, ainsi que ce que ces nouveaux métiers et méthodes peuvent apporter. Est-ce qu’un community manager dans une collectivité fait la même chose que son homologue dans une start-up ? Qu’est-ce que la co-conception de politiques publiques, et qu’apportent les nouvelles méthodes de gestion de projet ?

Dans un deuxième temps, les implications politiques et normatives de ces nouvelles manières de définir et de faire la ville seront interrogées, en prenant un peu de distance par rapport à notre pratique quotidienne. Par exemple, en quoi est-ce important d’attribuer à certains acteurs le rôle de traducteur entre (code) numérique et (projet) politique, et qui doit assurer cette médiation? Ou encore, que signifie gérer ou interagir avec des communautés d’acteurs en réseaux ?

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