Un séminaire de recherche organisé par le CERI-Sciences Po et l'Iddri dans la cadre du programme de recherche MobGlob (Mobilité globale et gouvernance des migrations) soutenu par l'Agence nationale de la recherche (ANR).

Présentation :

« La libre circulation des personnes, pourtant mentionnée dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, reste encore aujourd’hui une utopie politique – ou un cauchemar, selon les points de vue. En matière de droit international public comme de politiques publiques nationales, régionales ou multilatérales, l’asymétrie est évidente entre les pays de départ et les pays d’arrivée des migrants. Si le droit d’émigrer n’est que marginalement contesté au sein de la communauté internationale notamment depuis l’effondrement de l’Union soviétique, le droit d’immigrer relève à l’échelle mondiale de la fiction.

Nous partons donc du présupposé selon lequel l’ouverture totale des frontières à l’échelle globale est un « impensé » de la politique internationale. Ainsi, l’objectif du séminaire est de prendre le contre-pied de cette approche dominante, et de faire entrer ce fantasme dans la sphère des possibles. Cela permettra une, ou plusieurs, représentation(s) des conséquences de la libre circulation sur la mobilité des personnes, en tenant compte des rétroactions de celle ci sur différentes variables socioéconomiques, géopolitiques etc. »