Présentation

L'examen des résultats du Bilan mondial (GST en anglais) qui sera mené à la COP 28 dans le cadre de l'Accord de Paris sur le cimat est le point culminant d'un processus de deux ans qui devrait aider les pays et les autres parties prenantes à accroître leur ambition. Sur la base de la participation de l'IDDRI au GST officiel et de son expérience des processus internationaux, cette soumission formule des recommandations concernant sa structure et son contenu.

Lire la soumission sur le site de la CCNUCC (en anglais)

Messages clés

  • La prise en compte des résultats du Bilan mondial (GST-CO en anglais, Global Stocktake Consideration of Outputs) devrait envoyer des signaux aux pays et aux autres parties prenantes pour qu'ils revoient leurs ambitions à la hausse. Elle peut également établir des processus concrets pour assurer la continuité et structurer la coopération internationale à l'avenir.
     
  • Pour être robuste, crédible et donner des signaux forts au monde réel, la prise en compte des résultats doit être fondée sur les meilleures connaissances techniques et scientifiques. Les phases techniques et de coopération devraient s'alimenter mutuellement, en soutenant une base scientifique solide pour le résultat final du GST. Nous proposons un calendrier spécifique pour mettre cela en œuvre, en commençant par les réunions d'avril (Consideration of Outputs) et le troisième dialogue technique.
     
  • L'objectif de la prise en compte des résultats ne devrait pas être de refléter tout ce qui émerge de la science et des dialogues techniques, mais plutôt de se concentrer sur les éléments qui peuvent apporter le plus de changements dans les processus du monde réel, en reconnaissant la façon dont les processus politiques concrets se déroulent dans les pays et à l'échelle mondiale.
     
  • Pour que le GST puisse identifier les domaines dans lesquels il peut avoir un impact concret, son résultat devrait préciser les transformations du système sur lesquelles les pays et les autres parties prenantes devraient agir pour accroître leur ambition, comme l'a souligné le GIEC. Le texte final pourrait également détailler la manière de mettre en œuvre ces transformations, en identifiant les catalyseurs qui en seraient les leviers, ainsi que les initiatives de coopération internationale visant à remplir ces conditions.
     
  • Le fait de fonder les messages du GST-CO sur les meilleures données scientifiques disponibles permettra également d'identifier les domaines d'action prioritaires que les parties prenantes devront privilégier collectivement afin d'atteindre l'objectif de 1,5°C tout en mettant un terme à la double crise de la perte de biodiversité et en inversant la tendance. Les principales priorités sont les suivantes : (i) donner la priorité à des réductions importantes des émissions afin de parvenir à des émissions de CO2 proches de zéro d'ici 2050, ce qui implique des transformations profondes vers un système énergétique propre, (ii) dans le secteur des terres, donner la priorité à l'arrêt de la déforestation des forêts intactes au cours de cette décennie, ainsi qu'au reboisement naturel et à la régénération des écosystèmes, (iii) ne pas trop dépendre de l'élimination du dioxyde de carbone à partir des terres pour atteindre les objectifs de zéro émission nette.