Une session du séminaire Développement durable et économie de l'environnement organisée avec le soutien du programme Alliance

12h30 - 14h30, à Reid Hall

Présentation

Les émissions de gaz à effet de serre, au premier rang desquels le CO2, ne cessent de croître. Il devient donc chaque jour moins probable que cette tendance s’infléchisse avant que la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère ne dépasse ce que les climatologues considèrent comme compatible avec une probabilité raisonnable de maintenir l’augmentation de température moyenne en-dessous de 2°C. L’acidification des océans due à l’augmentation de la concentration du CO2 atmosphérique, amène en outre à formuler l’hypothèse que ce seuil déjà ambitieux s’avère lui-même trop élevé. Compte tenu de la persistance de ces gaz dans l’atmosphère, il se pourrait qu’il n’y ait finalement d’autre solution que d’aller les y rechercher.

La nature suggère un chemin. Les silicates de calcium et de magnésium sont significativement plus réactifs avec le CO2 ambiant que les autres minéraux, les réactions produisant des carbonates stables, d’où l’expression « carbonation minérale ». Ces silicates sont présents avec des densités relativement élevées dans deux types de roches : basalte et péridotite. Particulièrement productive et bien que commune en profondeur, cette dernière est malheureusement rare à la surface de la Terre.

Serait-il possible de faire davantage avec un matériau artificiel conçu à cet effet ? C’est ce à quoi travaillent trois équipes en Amérique du Nord (États-Unis), respectivement dans les universités Harvard, Columbia et de Californie du Sud (USC). Klaus Lackner et Alain Goeppert présenteront les résultats et les perspectives issus de leurs travaux menés respectivement à l’université Columbia et à l’USC. Alain Goeppert discutera des principes directeurs et des méthodes de recherche de matériaux les plus efficaces possible. Klaus Lackner analysera quant à lui les performances techniques et les perspectives économiques des premiers prototypes, testés en Californie (États-Unis) dans le cadre de la start-up Kilimandjaro – ainsi baptisée car, en cas de succès, les « Neiges du  Kilimandjaro » ne pourraient-elles pas survivre ? Tous deux discuteront également quoi faire du CO2 capté.

Nota : Alain Goeppert s’exprimera en français, Klaus Lackner en anglais.

>> Voir l'interview d'Alain Goeppert et Klaus Lackner