Vidéo de la conférence "Le combat des peuples amérindiens, un enjeu planétaire"


En présence de :

  • Davi Kopenawa, chaman et porte-parole des Indiens Yanomami du Brésil
  • Almir Narayamoga Surui, leader des Paiter Surui du Brésil.

À l’invitation de Sciences Po, de la Fondation Cartier pour l’art contemporain et de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri).


Les peuples qui vivent en dehors du cercle de la mondialisation industrielle, comme les Indiens Yanomami ou les Paiter Surui, deux peuples amérindiens de l’Amazonie brésilienne, représentent près de 400 millions de personnes dans le monde, selon le rapport de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES, en anglais) sur l’état de la biodiversité dans le monde, et constituent une part significative de la population de certains pays et régions. Peuplant des espaces convoités, ils sont souvent menacés. La concurrence pour s’approprier et exploiter les ressources naturelles de leurs territoires entraîne des situations humaines dramatiques ainsi, notamment, qu’une destruction des forêts tropicales et de leur biodiversité à grande échelle.  Ces peuples incarnent aujourd’hui un rempart de la préservation des richesses naturelles mondiales : les quatre cinquièmes de la diversité biologique encore existante sur la planète se trouvent concentrés sur leurs terres. Cet événement exceptionnel accueillant deux leaders amérindiens venus témoigner depuis l’Amazonie, porte-paroles de leurs ethnies et de l’urgence écologique, s’attachera donc à comprendre leurs combats et à questionner ensemble notre avenir commun.

Avec, également :
-    Sébastien Treyer, directeur général de l’Iddri
-    Fiore Longo, directrice de Survival International France


Biographies des intervenants

Davi Kopenawa

Davi Kopenawa, chaman et porte-parole des Indiens Yanomami du Brésil, est, avec Raoni Metuktire, l’un des plus important défenseurs actuels de l’Amazonie et des peuples qui l’habitent.
Entre 1987 et 1990, plus d’un millier de Yanomami périssent au Brésil sous le coup des violences et des maladies qui accompagnent l’invasion de leurs terres par 40 000 chercheurs d’or. Boule-versé par ce drame, Davi Kopenawa s’engage alors dans une lutte sans répit pour la défense de son peuple.
Davi Kopenawa est rapidement devenu l’un des principaux porte-parole de la cause des peuples amérindiens et de la défense de l’Amazonie, au Brésil et à travers le monde. En mai 1992, avec l’appui de l’ONG brésilienne Commission Pro-Yanomami (CCPY), il obtient la reconnaissance légale d’un territoire de quelque 96 650 km de forêt tropicale réservé à l’usage exclusif des Yanomami et garanti par un décret présidentiel.
Davi Kopenawa a reçu en 1988 le Global 500 Award des Nations Unies pour sa contribution à la défense de l’environnement. En 1999, il est décoré par le président de la République du Brésil de l’Ordre de Rio Branco « pour son mérite exceptionnel ». Il reçoit la mention d’honneur du prestigieux prix Bartolomé de Las Casas, décerné par le gouvernement espagnol, pour son engagement en faveur de la défense et de la protection des peuples indigènes en 2008, puis en 2015 l’Ordre du Mérite Culturel brésilien. En 2019, il est lauréat du Right Livelihood Award, considéré comme le « Prix Nobel alternatif ».
Davi Kopenawa est co-auteur avec l’anthropologue Bruce Albert de La Chute du ciel, Paroles d’un chaman Yanomami (Plon, 2010, également édité en portugais, anglais et italien), une biographie qui retrace son combat.

Almir Surui

Almir Surui est le leader de la tribu Paiter Surui, un peuple indigène du Brésil, vivant dans l'État de Rondônia. Il se bat pour défendre la forêt Amazonienne contre l'abattage illégal.
Almir Narayamoga Surui est né le 19 août 1974 à Lapetanha. Élu responsable de son village en 1992, il a été le premier Surui à aller à l'Université, à Goiana.
Il a découvert internet pendant ses études et en est revenu avec un ordinateur, en plus d'un di-plôme de biologie.
En 2007, à l'initiative de l'ONG Amazon Conservation Team, il se réfugie aux États-Unis, sa tête étant mise à prix au Brésil. Il en profite pour rencontrer des dirigeants de Google et les convaincre de l'aider dans son combat pour la préservation de la forêt.
En 2008, il reçoit le prix Prix IGFM-2008 des droits de l’homme décerné par la section suisse de l'Internationale Gesellschaft für Menschenrechte (Société internationale des Droits de l'Homme).

 

Crédits photos : @Survival