La COP 25 se tient du 2 au 13 décembre à Madrid (Espagne), sous présidence chilienne. Les négociations officielles et discussions parallèles vont se dérouler dans un climat géopolitique mondial tendu et au lendemain de la parution de plusieurs rapports scientifiques soulignant l’écart toujours plus important entre l’évolution à la hausse des émissions et de la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et les objectifs à atteindre, fixés par la science et dans le cadre de l’Accord de Paris. Néanmoins, l’année 2019 a également été marquée par des engagements et des mouvements de mobilisation sans précédent en faveur de la lutte contre le changement climatique. Et la lecture conjointe des trois rapports spéciaux du Giec (1,5°C, océans, terres) montre le rôle primordial que peuvent et doivent jouer, sous condition de leur préservation, les écosystèmes terrestres et maritimes dans l’atténuation et l’adaptation au changement climatique.

En termes de négociations formelles, la COP 25 doit notamment traiter la question des marchés carbone internationaux (cf. article 6 de l’Accord de Paris) et se pencher sur le traitement de la question des pertes et préjudices. Positionnée entre le sommet du secrétaire général des Nations unies de septembre 2019 et la COP 26 de 2020, au cours de laquelle les États sont tenus de présenter des contributions nationales sensiblement plus ambitieuses qu’en 2015, la COP 25 constitue une étape à ne pas négliger pour maintenir le cap d’une diplomatie climatique à la fois fragile et tendue vers les objectifs fixés par l’Accord de Paris

Les négociations à Madrid vont-elles témoigner fidèlement du paradoxe entre nécessité et difficulté à agir ? Ou peuvent-elles d’ores et déjà, malgré les obstacles diplomatiques et l’inertie à l’œuvre dans les systèmes socio-économiques, dessiner un chemin ambitieux vers 2020 et au-delà ?

Afin de dresser un bilan de cette 25e Conférence des Parties à la Convention climat, seront réunis lors de cette session du SDDEE :

  • Lola Vallejo, directrice du programme Climat de l’Iddri,
  • Pierre Cannet, co-directeur des programmes par interim, WWF France,
  • Paul Watkinson, président du SBSTA (Subsidiary Body for Scientific and Technological Advice, UNFCCC) 2018-2019,  membre du bureau de la COP 23 et de la COP 24, négociateur climat pour le gouvernement français

La session sera modérée par Sébastien Treyer, directeur de l’Iddri.