Présentation

L’analyse proposée dans cette Étude permet de mieux comprendre l’apport de la Convention citoyenne pour le climat, y compris sa complémentarité avec la façon dont les débats autour de la transition écologique sont généralement menés entre parties prenantes. Et permet de capitaliser sur la base de cette expérience de démocratie participative inédite pour de futurs exercices citoyens en France et, potentiellement, pour d’autres pays qui souhaiteraient répliquer cet exercice.

Messages clés

  • Les mesures proposées par la Convention citoyenne pour le climat (CCC) constituent un véritable apport pour la discussion politique sur la transition écologique. Malgré un temps limité et des conditions de réalisation mouvementées (grèves, crise sanitaire), la CCC propose des mesures plus volontaristes que l’existant pour le climat, des paquets de propositions ayant une plus-value systémique et un nouveau regard sur l’agenda de la transition. En apportant un progrès dans notre compréhension de ce qu’il est possible et acceptable de faire, la CCC dessine ainsi une nouvelle frontière pour l’action climatique.
     
  • Peu de mesures réellement inédites sont présentes dans le rapport de la CCC, mais il fait de précieuses propositions d’arbitrage politiques. La France ne souffre pas d’un déficit de connaissances et de propositions concernant la transition écologique, mais davantage d’un déficit d’arbitrages sur ce qui est possible et souhaitable et sur ce qui doit être renforcé malgré les verrous et les obstacles. C’est dans le dégagement de ces chemins possibles, mais aussi dans la richesse de ses débats, que se niche la vraie valeur ajoutée de la CCC.
     
  • Les 149 propositions intègrent un nombre important de composantes (justice sociale, innovation, publicité, éducation, politique commerciale, économie circulaire, etc.) et témoignent d’une volonté de réorienter chaque dimension de notre société vers la priorité climatique. Elles démontrent la nécessité de transformer en profondeur l’ensemble de notre système économique et nos modes de vie. En cela, elles constituent une traduction de l’urgence à agir en un plan d’action singulier.
     
  • La convention a su éviter le risque que la nécessaire adhésion collective au sein des 150 n’aboutisse à un consensus mou, à des propositions vagues, et a permis de relancer le débat de société sur la transition écologique : c’est un résultat important. La mise en œuvre de ce programme précis et ambitieux aurait, par définition, des impacts sur la société et notamment la sphère économique : c’était inévitable du fait du mandat ambitieux donné par le gouvernement. C’est maintenant la responsabilité des décideurs politiques et de la société civile que de relever ce défi de la politique économique et industrielle.
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