Une intervention de Glen Wright dans le cadre du colloque « L'Océan, bien commun de l'humanité, une utopie pour le XXIème siècle ? » organisé par l'Institut français de la mer, le Centre d'études stratégiques de la marine, en partenariat avec l'Institut Océanographique et la Fondation Albert 1er Prince de Monaco.

Glen Wright intervient lors de la 3ème partie du colloque, « La haute mer, premier espace d'application du bien commun pour l'océan », sur l'historique et les perspectives de la négociation.

Présentation du colloque :

Le temps est venu de porter un nouveau regard sur les océans, à l’heure où les grands équilibres du monde sont en reconstruction. L’explosion du commerce maritime international, l’émergence en mer de nouveaux risques et de nouvelles menaces, les perspectives d’accès à de nouvelles ressources énergétiques, la compréhension, voire l’exploitation, de la biodiversité marine, le développement des capacités d’intervention par grand fonds, l’impact du milieu marin sur le climat, sont autant de questions, parmi bien d’autres, qui militent pour aller, sur le plan international, au delà de la seule prise de conscience du rôle central des océans dans le développement durable de la planète.

Cette prise de conscience que la mer - son état, son usage, son potentiel - devient véritablement une des clés de l’avenir de la terre, nous porte à proposer, pour alimenter le débat, une nouvelle réflexion sur le concept, ancien, de « bien commun ». Mers et océans, « res communis », une nouvelle sorte de « mare nostrum » à l’échelle du globe dans laquelle les rapports traditionnels de puissance entre les nations doivent laisser une place plus large aux nécessités d’une nouvelle entente ; la mer, comprise comme un espace unique, global et physiquement solidaire, où l’expression de la souveraineté - dans des zones aujourd’hui morcelées par le droit -, pourrait s’effacer devant l’expression d’une nouvelle responsabilité collective, animée par les Etats comme par la société civile dans une gouvernance partagée et soucieuse d’en maîtriser l’exploitation raisonnable.

L’idée de cette rencontre, soutenue par des partenaires importants venus de tous horizons, est ainsi d’apporter au débat, après un constat précis des enjeux, le contenu de la notion de « bien commun » et son applicabilité - notamment à travers le cas particulier de la haute mer -, comme nouveau « paradigme » d’une gouvernance concertée et durable des mers et océans.