L'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) lance dans le cadre du Réseau de Recherche sur le Développement Soutenable (R2DS), un tout nouveau séminaire de (post)doctorants sur le thème du développement soutenable dans une perspective internationale.

L'objectif de ce séminaire est de valoriser les travaux de jeunes chercheurs implantés en Ile-d- France qui se penchent sur les aspects internationaux du développement durable.

Chaque mois, un (post)doctorant est invité à présenter ses travaux devant un public informé et diversifié afin de valoriser ses travaux au-delà du cadre académique. Un discutant, chercheur ou praticien senior et expérimenté, introduit le débat avec les participants.

 


Présentation de la session : Le global et le local dans les sciences et les politiques climatiques


Intervenant : Stefan Aykut (EHESS)

Répondants : Matthieu Wemaëre (Iddri) et Emmanuel Guérin (Iddri)




Résumé :
Il est primordial aujourd'hui de faire un point sur les recherches en cours sur le changement climatique, sa gestion politique et son traitement scientifique, et de discuter des premiers résultats obtenus dans le contexte du débat sur la globalisation et le retrait de l'Etat.
Il est notamment stimulant d'aborder la contribution originale qu'est celle d'Ulrich Beck avec sa notion de « société globale du risque ». Dans un effort de synthèse on peut alors s'attaquer à trois axes de recherche :
1) Les discours et l'expertise sur le climat. Une étude comparative entre la France et l'Allemagne, du traitement de la question dans les médias et dans les comités d'expertise, permet de retracer l'émergence d'un « cadrage » spécifique autour de la question climatique.
2) La transformation de la perception des évènements extrêmes climatiques, entre évènement global et catastrophe locale.
3) L'émergence d'un nouveau type de politique résolument « globale », la « diplomatie climatique », et son rôle dans le système de gouvernance climatique.
A partir de ces trois terrains, l'auteur va mettre en cause l'idée reçue selon laquelle la solution à la fois scientifique (consensus fort) et politique (gouvernance globale) du problème passe nécessairement par l'échelle globale. Evoluons-nous vers une gouvernance cosmopolitique ou vers un nouveau rôle des Etats-Nations ?