Une session du séminaire Développement durable et économie de l'environnement


de 17h00 à 19h00, à Sciences Po - Amphithéâtre Erignac - 13, rue de l'Université



Présentation :

Une session animée par Jean-Pierre Ponssard sur les enjeux et instruments afin d'éviter que ne s'accentue l'enlisement de la lutte contre l'effet de serre.

Les négociations internationales sur le climat doivent désormais tenir compte explicitement de trois enjeux stratégiques :
- équité entre pays et populations très hétérogènes
- compétitivité industrielle et fuites de carbone
- réalisme géopolitique : les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre (Chine, États-Unis) sont aussi les défenseurs les plus intransigeants du principe de souveraineté des États.

La notion d’accords sectoriels constitue la voie naturelle pour tenir compte de ces enjeux. Mais cette notion recouvre de fait de nombreuses propositions très hétérogènes, et leur juxtaposition est susceptible de déboucher sur des inefficacités économiques majeures liées à la multiplication des prix implicites du carbone. Il est donc proposé de définir un cadre général permettant
d’intégrer progressivement ces différentes approches, et de tester l’efficacité globale tout au long du processus. Cette idée est illustrée à l’aide d’un modèle d’équilibre partiel prenant appui sur trois secteurs (acier, ciment et électricité) et deux pays (Chine et Europe). L’analyse est menée sur un axe partant du contexte actuel (engagements limités en Chine et ETS en Europe) pour aboutir in fine à la mise en place d’un marché unifié du carbone avec transferts internationaux en termes de droits à émettre. On montre que la dernière étape, irréaliste à ce stade, n’apporterait en fait qu’un gain très marginal par rapport à la démarche bottom up, dont on discutera la faisabilité.

>> Voir l'interview de Jean-Pierre Ponssard