Organisation d'un atelier, « Les archipels coralliens face au changement climatique. Des systèmes de ressources vulnérables ? », par Alexandre Magnan dans le cadre du 4e Congrès du Réseau Asie et Pacifique.

Présentation du congrès :

« L'année 2011 est celle du dixième anniversaire du Réseau Asie et Pacifique. Créé comme programme de la Fondation Maison des sciences de l'Homme, cette unité CNRS ambitionne de continuer à s'élargir en réseau européen (MedAsiaNet-EurAsiaNe) et de concrétiser les efforts poursuivis en devenant une partie constitutive d'une fédération de recherche sur l'Asie et le Pacifique.

Lors de cette 4e édition, chercheurs francophones, européens et étrangers mais aussi experts, acteurs politiques et sociaux débattront de l'Asie et du Pacifique dans la mondialisation et des liens constants que l'Europe développe avec l'Asie et le Pacifique. Analyser cette partie du monde dans sa globalité et dans son évolution mais aussi en relation avec les autres régions du monde, franchir les frontières culturelles et disciplinaires et multiplier les points de vue apparaît nécessaire à l’appréhension de vastes aires géo-culturelles abritant près de 65 % de la population de la planète. Le programme scientifique du congrès offre ainsi l’opportunité d’établir un état des connaissances réactualisé ainsi que le cadre d’une réflexion partagée sur les enjeux et les axes nouveaux de recherche. »

Présentation de l'atelier [H01 - thématique Changement climatique] :

« Le changement climatique étant désormais partiellement irréversible, les archipels coralliens font plus que jamais figure d’espaces emblématiques, notamment au regard de l’élévation du niveau de la mer et de ses conséquences. Ces pays présentant des « systèmes de ressources » étriqués, ils combinent de multiples contraintes : éclatement territorial, modestie des ressources naturelles, faibles niveaux de développement, appartenance à la zone tropicale (qui sera parmi les premières affectées par le changement climatique).

Si la situation de ces États est souvent négligée compte tenu du faible poids démographique, de leur modeste contribution à l’économie mondiale et de leur isolement océanique, elle n’en pose pas moins des questions auxquelles seront confrontées de nombreuses communautés littorales dans les décennies à venir. C’est toutefois justement parce qu’ils sont en première ligne que les archipels coralliens sont parmi les premiers à réellement commencer à intégrer la perspective du changement climatique dans leurs choix de développement, et à engager depuis une dizaine d’années des stratégies d’adaptation. Ils démontrent ainsi ce que s’adapter peut concrètement signifier. Au-delà de leur situation spécifique, que peuvent-ils nous enseigner et comment d’autres communautés littorales, insulaires ou pas, peuvent-elles bénéficier de leur expérience naissante ?

À partir des cas des Maldives (océan Indien) et des Kiribati (Pacifique), les intervenants proposeront un bilan actualisé des perspectives en termes d’élévation du niveau de la mer et des impacts associés. Ils mobiliseront notamment la notion de « système de ressources » pour expliquer en quoi ces pays sont vulnérables au changement climatique, et quelles sont leurs marges de manœuvre en matière d’adaptation. Ils inciteront ainsi au débat : peut-on transférer l’expérience des archipels coralliens à d’autres contextes ? Quelle pertinence de l’analyse de la vulnérabilité sous l’angle du « système de ressources » ? Les capacités d’adaptation passées peuvent-elles être remobilisées dans le futur ? Quelle place pour les scientifiques dans ces démarches ? »

>> Le site du congrès

>> La page consacré à l'atelier