Une contribution de Joël Ruet (pp.307-332) à la section « Vers une économie politique de l''émergence » de l'oiuvrage collectif Émergences capitalistes aux Suds, publié aux Éditions Karthala sous la direction d'Alain Piveteau, Éric Rougier et Dalila Nicet-Chenaf.

Extrait :

« L'Inde et la Chine furent longtemps l'objet d'élaborations théoriques englobantes et culturalistes. Les sciences sociales se sont employées à les déconstruire durant les dernières décennies. La déconstruction économique passa longtemps par le nivellement du "sous-développement", puis aujourd'hui par une acception générale – bien que nulle part théorisée – de "l'émergence". En réalité, celle-ci renvoie à la seule figure du marché ou à quelques cas d'étude d'entreprises qui sont loin d'épuiser la richesse de la discipline économique et qui laissent de côté toute l'importance de l'économie politique de ces nations complexes. [...] Une modernité se déploie en Inde comme en Chine dans la singularité d'un rapport d'autonomie et d'hétéronomie. Il est temps de réintroduire ces avancées [des analyses post-coloniale, post-structuraliste et post-marxiste] dans le champ de l'nalyse économique, et de proposer des pistes vers une théorie de l'émergence. »

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