CONTEXTE ET ENJEUX

Alors que les pays sont confrontés à la triple crise planétaire du changement climatique, de la perte de biodiversité et de la pollution, rares sont les propositions qui abordent ces problèmes de manière systémique. Dans les pays en développement, où une grande partie des populations vulnérables sont exposées à ces risques environnementaux, les plans et les flux financiers ont tendance à se concentrer sur des questions telles que la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire ou l'accès à l'eau, par le biais de mesures telles que l'agriculture à forte intensité capitalistique et l'industrialisation. Cela vise à générer des revenus, principalement par l'exportation de ressources, afin de financer des programmes sociaux ou d'investir dans les infrastructures. Les dernières décennies ont montré que ce modèle n'a pas tenu ses promesses, car il n'a pas profité à l'ensemble de la population, et a même renforcé la dégradation de l'environnement (par exemple, diminution de la fertilité des sols, pollution de l'eau). Au-delà de la génération de PIB, les exigences en matière de développement couvrent d'autres dimensions nécessaires à une bonne qualité de vie, souvent liées à l'intégrité des écosystèmes, telles que la santé ou les droits de gestion des ressources.

OBJECTIFS

L'Iddri étudie les conditions permettant de prendre en compte des visions alternatives du développement fondées sur la biodiversité dans l'élaboration des politiques. Ce domaine de travail se concentre sur les pays en développement, car leur capital naturel représente un avantage comparatif et parce que les aspirations de leurs populations incluent des préoccupations liées à la biodiversité (Treyer & Obura, 2022). Cette étude consiste notamment à identifier les mécanismes de gouvernance permettant de transposer les modèles de développement locaux positifs à l'échelle nationale, ou le rôle que peuvent jouer les flux financiers internationaux, tels que l'aide au développement et les investissements étrangers, pour soutenir ces initiatives. Elle vise à :

  • alimenter les discussions internationales et nationales sur le développement et l'alignement des mesures de développement sur le Cadre mondial pour la biodiversité, afin de mieux refléter les contributions des écosystèmes au développement ;
  • favoriser le partage d'expériences et l'apprentissage mutuel entre les pays sur les moyens de mettre en œuvre ces visions, qui constituent une tendance émergente pour laquelle peu de mécanismes institutionnels sont en place.

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