Présentation
Sur la base d'une revue de documents de politique et d’entretiens menés dans plusieurs pays (Équateur, Brésil, Afrique du Sud, Zambie), ce Décryptage analyse les conditions permettant à un pays de mettre en place une stratégie de socio-bioéconomie qui contribue au développement de ses zones riches en biodiversité, tout en répondant aux besoins des communautés, souvent en situation de vulnérabilité.
Messages clés
- La socio-bioéconomie peut renforcer la résilience économique des pays en développement, grâce à une diversification de l’économie nationale et des moyens de subsistance des communautés locales. Cette résilience est conditionnée par l’utilisation de la biodiversité dans des limites écologiques et sociales durables. Une stratégie nationale de socio-bioéconomie s’appuyant sur l’expérience de nombreuses initiatives menées sur le terrain peut jouer un rôle clé dans le déploiement d’actions locales, en améliorant les connaissances, les infrastructures et les investissements. Cela passe par la reconnaissance des contributions de la bioéconomie aux objectifs nationaux en matière de réduction de la pauvreté et des inégalités, ainsi qu’aux objectifs de protection et de restauration des écosystèmes.
- Étant donné la diversité des activités relevant de la bioéconomie, une fonction essentielle d’une stratégie de bioéconomie est de mettre en place des dispositifs de gouvernance favorisant la coordination interministérielle. Cela inclut les acteurs traditionnellement axés sur la protection de l’environnement, mais aussi ceux qui oeuvrent dans les domaines du développement, de l’agriculture, etc.
- Les besoins financiers nécessaires au développement de la socio-bioéconomie sont variés et peuvent être couverts par diverses sources publiques et privées, internationales et nationales. La socio-bioéconomie est un sujet pertinent pour le dialogue avec les bailleurs de fonds internationaux (comme les plateformes nationales par exemple).
- Au-delà du financement, les stratégies de bioéconomie devraient viser à lever les obstacles structurels auxquels se heurtent les petites et moyennes entreprises (PME) pour accéder aux marchés locaux, régionaux et mondiaux, les PME constituant la base des activités de la socio-bioéconomie.