Présentation 

Afin de soutenir les discussions internationales qui se tiennent actuellement dans le cadre du processus de suivi des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies et afin d’attirer l’attention sur les aspects de l’Agenda 2030 les plus pertinents pour répondre à la crise mondiale (santé, alimentation, moyens de subsistance, etc.), ce Décryptage vise à fournir aux acteurs du développement, de la diplomatie et des finances une analyse stratégique approfondie de la complexité et des défis liés à la question du financement de l’Agenda 2030 ; il propose également des pistes pour rendre les processus de financement plus efficaces, en termes de principes, d’instruments et de partenariats.

Messages clés

  • Au-delà des chiffres et du volume de finance- ment, l’alignement des ressources financières sur l’Agenda 2030 est à la fois nécessaire et urgent. Le véritable test n’est pas de savoir combien est investi dans des projets qui soutiennent une ou plusieurs des 169 cibles des ODD. Il s’agit plutôt de s’assurer que tous les projets sont conçus de manière à minimiser les externalités négatives et à maximiser les externalités positives à travers l’ensemble des ODD/cibles.
     
  • Pour mettre en œuvre et financer efficacement l’Agenda 2030, il est essentiel de former des alliances et des partenariats qui, dans le cadre d’une action concertée (entre les parties prenantes et les outils) : i) misent sur l’innovation, ii) sont fondés sur les besoins et les capacités au niveau national/local, iii) impliquent la participation active de la société civile, iv) bénéficient d’un investissement initial important assorti d’un financement à long terme et de délais de remboursement, v) s’appuient sur la volonté politique et la participation des autorités publiques et vi) appliquent des solutions fondées sur la science qui favorisent les transitions intersectorielles.
     
  • Une condition préalable fondamentale pour le financement de l’Agenda 2030 au niveau national est la transformation des finances publiques et le développement de cadres de financement nationaux intégrés, comme convenu par les États membres dans l’Agenda d’action d’Addis-Abeba afin de préciser les modalités de financement et de mise en œuvre des stratégies nationales de développement durable. Cela permettra d’associer les politiques de financement et les politiques connexes les plus pertinentes pour résoudre les problèmes de financement d’un pays, et d’offrir aux investisseurs publics et privés clarté et pré- visibilité, leur permettant ainsi de mieux appréhender la séquence des investissements à travers les trois horizons temporels de l’aide (relief), de la relance (recovery) et de la transformation structurelle à long terme (reform).
     
  • De nouveaux acteurs de l’écosystème financier international, notamment les banques publiques de développement, devraient être mobilisés pour financer l’Agenda 2030, en plus de l’aide publique au développement et des ressources nationales. Et des instruments innovants tels que les financements public-privé ou les obligations devraient également contribuer à cet effort.
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