Compte rendu de la conférence internationale organisée à Paris le 13 juin 2014 par la Fondation d’entreprise Hermès et l’Iddri, en collaboration avec la Bibliothèque nationale de France.

Points clés :

  • Penser en amont les liens entre innovation et biodiversité permet de mieux limiter les impacts négatifs sur cette dernière. Intégrer la biodiversité dans les politiques sectorielles, y compris l’innovation, est une condition préalable au maintien des écosystèmes.
  • Les innovations technologiques pour le suivi de la biodiversité s’insèrent dans un processus très politique. Ce dernier nécessite une communication transparente. Communautés, société civile et décideurs publics doivent s’emparer de la quantité croissante d’outils et de données mise à leur disposition, l’organiser et l’utiliser de concert pour une meilleure gestion des écosystèmes. Le renforcement des capacités est donc essentiel.
  • Les innovations nécessaires à la conservation de la biodiversité ne sont pas que technologiques. Ces dernières sont conditionnées par l’existence d’innovations organisationnelles et socio-économiques. Penser la gouvernance des acteurs et des systèmes d’innovation est indispensable.
  • L’accès aux innovations technologiques s’avère souvent coûteux. Dans un contexte de réduction des transferts Nord-Sud, l’accès inégal aux technologies fait ainsi peser le risque d’une conservation de la biodiversité à deux vitesses. L’accès partagé aux technologies, aux données et à leur traitement, est donc un enjeu majeur de solidarité mondiale.
  • L’accès aux innovations et leur circulation sont un enjeu majeur de justice sociale, mais aussi une condition nécessaire à l’innovation. Les processus d’innovation en agriculture doivent être régulés pour en assurer un partage équitable et une diffusion des bénéfices, sans que ne soient restreints ceux qui souhaitent explorer des trajectoires de changement.
  • Les régulations environnementales ne doivent pas seulement constituer des obstacles, certes nécessaires, au développement des activités anthropiques, mais il faut aussi les concevoir comme devant promouvoir et orienter les innovations favorables à la biodiversité. Le principe de précaution doit bien être compris comme une incitation fondamentale à la recherche et à l’innovation.
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