Présentation

En parallèle des plans de relance de 2020, la Commission européenne, la France, l’Allemagne et d’autres États membres de l’Union européenne ont simultanément annoncé des stratégies ambitieuses de développement de l’hydrogène, représentant plus de 50 milliards d’euros d’investissements à l’horizon 2030. L’objectif étant, in fine, de contribuer à l’atteinte de la neutralité climat. Cette Étude vise à identifier les principaux enjeux du développement des technologies de l’hydrogène, pour que celui-ci contribue effectivement à atteindre un système neutre en émissions de façon durable.

Messages clés

  • La relative faible efficacité énergétique de l’hydrogène par rapport à d’autres vecteurs énergétiques indique qu’il n’a pas vocation à se substituer au méthane fossile (gaz naturel) dans le système énergétique. Néanmoins, il est utile pour la décarbonation de certains usages, en priorité dans l’industrie et le transport, et pourra jouer un rôle essentiel dans l’équilibrage et la sécurité du système électrique. Le développement rapide de ces nouveaux marchés suppose la diffusion de technologies, d’équipements et de systèmes d’approvisionnement radicalement nouveaux, dont le succès repose sur la mise en oeuvre de politiques de soutien à la fois côté offre et demande.
     
  • Les besoins en infrastructures d’hydrogène à long terme dépendent de choix stratégiques en termes d’offre et de demande, notamment du rôle de l’hydrogène à base de méthane fossile et CCS, de l’utilisation de l’hydrogène pour la production d’électricité et le transport de poids lourds et des choix d’approvisionnement transfrontaliers en hydrogène et carburants dérivés.
     
  • Dans un système neutre en émissions, l’hydrogène doit être produit à partir d’électrolyse renouvelable ou nucléaire, tandis que l’hydrogène à base de méthane fossile et de capture et stockage de carbone (CCS) ne pourrait jouer un rôle dans une période de transition que s’il remplit des conditions climatiques et de viabilité économique non atteintes aujourd’hui. Le coût de l’hydrogène par électrolyse varie selon les gisements d’électricité qu’il mobilise. Même compte tenu des progrès technologiques attendus, il restera supérieur à long terme aux alternatives fossiles que l’hydrogène doit remplacer, mais offrira une solution économiquement viable dans les secteurs pour lesquels il n’existe pas ou peu d’alternative.
     
  • Les échanges transfrontaliers d’hydrogène peuvent être intéressants sur le plan économique, mais posent des enjeux de géopolitique d’approvisionnement énergétique, de spécialisation industrielle et de mise en place de normes de durabilité.
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