Citation

Duvat, V.K.E et al. (2021). Risks to future atoll habitability from climate‐driven environmental changes. WIREs Climate Change, First published: 20 January 2021.

DOI: https://doi.org/10.1002/wcc.700

Résumé

Les récentes évaluations des risques futurs pour l'habitabilité des atolls se sont concentrées sur l'érosion et la submersion des îles, et ont négligé les effets d'autres facteurs liés au climat, ainsi que les différences entre les bassins océaniques et les types d'îles. Nous étudions ici le risque cumulé découlant de multiples facteurs (élévation du niveau de la mer, changements dans les précipitations, oscillations océan-atmosphère et intensité des cyclones tropicaux, réchauffement et acidification des océans) pour cinq piliers de l'habitabilité : terres, approvisionnement en eau douce, approvisionnement alimentaire, implantations et infrastructures, et activités économiques. Le risque est évalué pour les îles urbaines et rurales des océans Pacifique et Indien, dans le cadre des scénarios du Giec RCP2.6 et RCP8.5 à 2050 et 2090, et en considérant un scénario d'adaptation modérée. Les risques seront les plus élevés dans le Pacifique occidental, qui connaîtra une déstabilisation accrue des îles ainsi qu'une forte menace pour les eaux douces et une diminution de l'approvisionnement en nourriture terrestre et marine provenant des poissons dépendant des récifs et des ressources en thon et en espèces apparentées. L'accumulation des risques se fera à un rythme plus faible dans le Pacifique central (pression plus faible sur les terres, avec des effets en cascade plus limités sur les autres piliers de l'habitabilité ; augmentation des stocks de poissons pélagiques) et dans le centre de l'océan Indien (déstabilisation accrue des terres et dégradation des récifs principalement). Les niveaux de risque varieront considérablement entre les îles urbaines, en fonction de la géomorphologie et des perturbations locales du littoral. Les îles rurales connaîtront des niveaux de risque moins contrastés, mais des risques plus élevés que les îles urbaines au cours de la seconde moitié du siècle.