Depuis le Sommet de la Terre de Rio sur l’environnement et le développement en 1992, les conférences internationales mettent en avant la nécessité de rendre compatibles développement économique et préservation de l’environnement. Face à cet enjeu pourtant crucial, l’on butte encore souvent sur la question du « comment faire concrètement ? ». En attendant, les conséquences de la non-durabilité des choix de développement s’accumulent. Les exemples récents de catastrophes naturelles en témoignent : la tempête Xynthia en France en 2010; le tremblement de terre, le tsunami et l’accident nucléaire qui en a découlé au Japon en 2011 ; l’ouragan Sandy aux Etats-Unis en 2012; ou encore le typhon Haiyan aux Philippines en 2013. De tels évènements constituent-ils autant de leçons ? À l’évidence pas assez, puisque les sociétés modernes refusent encore d’accepter que la reconnaissance des contraintes environnementales – zones «à risques », finitude des ressources, etc. – ne constitue pas un échec du développement, mais bien au contraire une solution d’avenir. La relation entre environnement et développement, il faut l’admettre, est souvent perçue comme un arbitrage difficile à opérer. C’est ce qu’illustre le développement récent de la centrale à charbon de Rampal, dans le sud-ouest du Bangladesh, à quelques kilomètres en amont de la grande forêt de mangrove des Sundarbans. Si la centrale représente un élément-clé de la stratégie de développement du pays, elle constitue aussi une menace pour la survie des Sundarbans, lesquelles jouent un rôle majeur de protection naturelle en cas de cyclone. [...] >> Lire la tribune en ligne [...]