Présentation

Une partie des objectifs et de la finalité du fonds pour les pertes et dommages devrait être de promouvoir la cohérence et la complémentarité avec les dispositifs de financement nouveaux et existants dans le paysage financier mondial. Les flux de financement existants comprennent la finance climat, la réduction des risques de catastrophe, l'aide au développement et l'aide humanitaire (entre autres). Ce Décryptage propose un panorama de cette «mosaïque de solutions» et explore les lacunes et les opportunités dans le contexte de la réforme en cours de l'architecture financière mondiale.

Messages clés

  • Les transferts internationaux (pays développés vers pays en développement ; contributions publiques et privées) des flux de financement existants sont en constante augmentation. En 2020, les flux étaient constitués du financement de la lutte contre le changement climatique (83,3 milliards de dollars, dont 29 milliards pour l'adaptation), de l'aide au développement (172,32 milliards, dont 8 milliards pour la réduction des risques de catastrophe) et de l'aide humanitaire (32,7 milliards), pour un total d'environ 277,2 milliards. Les coûts engendrés par les pertes et dommages sont estimés à 290-580 milliards de dollars par an d'ici 2030, tandis que les pays les moins avancés demandent un plancher minimum de 100 milliards de dollars pour le fonds pertes et domamges, en plus des flux de financement existants.
     
  • Les flux de financement existants contribuent à minimiser les pertes et dommages évitables, comme indiqué dans l'article 8 de l'Accord de Paris sur le climat. L'accessibilité à ces fonds est à l'ordre du jour de la réforme financière mondiale, de même que la manière dont les institutions financières internationales peuvent contribuer aux accords de financement pour lutter contre les pertes et dommages. Jusqu'à présent, aucune proposition concrète n'a été mise sur la table. La cohérence et la complémentarité des flux existants avec la création du nouveau fonds pertes et domamges peuvent contribuer à améliorer l'accessibilité et à démontrer les besoins de réabondement.
     
  • Deux questions essentielles, mais très peu discutées, concernent l'identification i) de sources additionnelles de financement des pertes et dommages (par exemple, des sources innovantes telles que les taxes), et ii) de ce que le fonds ciblera, séparément et en plus des flux de financement existants, d'autant plus que les taxonomies pertes et dommages sont encore en cours de développement. Par exemple, les impacts permanents et irréversibles du changement climatique, les pertes et dommages non économiques et la perte irréversible de biodiversité sont des domaines qui ne bénéficient pas d'un financement spécifique.

 

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