Cet Issue Brief analyse les bénéfices qui peuvent être tirés de l’établissement de stratégies de long terme à l’échelle nationale, potentiel outil facilitateur incontournable du dialogue international vers plus d’ambition et de l’efficacité de l’action à l’échelle domestique.

MESSAGES CLÉS :

L’expérience du DDPP montre que la définition de trajectoires de long terme peut contribuer à :

  • 1. construire des trajectoires de développement cohérentes à la fois avec les spécificités nationales et avec les contraintes climatiques mondiales, en adoptant des outils d’évaluation communs et une représentation explicite des variables qui influent à la fois sur les émissions et sur la mesure des facteurs de développement ;
     
  • 2. identifier les mesures spécifiques à mettre en œuvre dans les contextes nationaux en vue d’atteindre un futur décarboné, en utilisant un modèle de rapportage commun (le « tableau de bord »), transparent et détaillé par secteur afin de structurer un processus d’apprentissage collectif à travers des comparaisons structurées de différentes visions ;
     
  • 3. sélectionner les actions à court terme nécessaires à l’application d’un plan de réelle transformation à long terme, en adoptant une approche rétroactive (backcasting) consistant à définir un futur désirable puis à procéder « à l’envers » en identifiant les politiques et les programmes d’action à mener pour parvenir à ce futur à partir de la situation présente ;
     
  • 4. informer les révisions régulières des processus de transformation dans un contexte d’incertitudes, en établissant plusieurs scénarios « basses émissions » et en définissant explicitement les défis, les barrières, les opportunités et les conditions favorables associés à chacun d’entre eux, à différents horizons ;
     
  • 5. s’assurer que les transformations bas carbone sont cohérentes avec les priorités de développement nationales, en utilisant des outils de modélisation spécifiques à chaque pays pour l’élaboration de scénarios nationaux et, ce faisant, apporter une rigueur scientifique à l’articulation entre les objectifs de réduction des émissions et les trajectoires de développement. Pendant la phase d’élaboration des scénarios, une approche complémentaire de l’engagement des différentes parties prenantes est nécessaire pour générer une plus grande adhésion des différents acteurs nationaux ;
     
  • 6. mettre en lumière les besoins de coopération internationale nécessaires à la réalisation des transformations nationales, en donnant une vision claire des dimensions scientifique, technique et économique des transformations nationales, qui pourront être alors agrégées pour former une image globale à partir des tendances nationales.
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