Présentation
Les élections européennes ouvrent une période cruciale pour la redéfinition des priorités des institutions européennes pour les cinq années à venir et la crédibilité de l’engagement de l’UE pour la transition écologique posé dans la mandature précédente par le Pacte vert européen, qui a permis une mise à jour inédite du cadre législatif européen pour la transition écologique. Cette Étude dresse un bilan des textes législatifs et réglementaires des cinq dernières années et identifie des priorités pour approfondir l’action environnementale de l’UE au cours de la prochaine mandature.
Messages clés
- Le manque de progrès par rapport aux promesses initiales du Pacte vert sur la transition agricole et alimentaire appelle à remettre ce sujet sur le métier lors de la prochaine mandature européenne. Ce secteur ne peut rester en marge de l’action environnementale tant il est structurant pour les enjeux climatiques et de biodiversité et doit se transformer pour assurer sa propre résilience et viabilité.
- L’accélération de l’action climatique reposera sur la capacité à apporter des réponses renforcées aux enjeux distributifs soulevés par la transition écologique ; l’accessibilité des solutions vertes pour les citoyens doit être mise au coeur de l’action de l’UE.
- Dans un contexte où les ressources énergétiques et matérielles de l’Europe sont très limitées, l’UE devrait bâtir sa stratégie industrielle sur un haut niveau d’exigence environnementale et sociale.
- Un débat doit s’engager rapidement sur les moyens de financer la transition écologique à l’échelle européenne alors que les montants à investir posent la question de la solidarité entre États membres et que le plan de relance européen arrive à échéance en 2026.
- L’approfondissement d’une diplomatie européenne liée aux enjeux de transformation écologique devrait être priorisé au cours du nouveau mandat afin d’accélérer la transition en Europe et dans le monde et de contribuer à régler les points de tension liés à l’agenda de la transition.