Présentation

À la lumière des conclusions du dernier rapport du Giec sur l'adaptation au changement climatique (février 2022), ce Document de propositions analyse le rôle de l'UE dans la gouvernance mondiale du changement climatique, avec un accent particulier sur la politique et le financement des pertes et dommages et l'importance du Dialogue de Glasgow mis en place à la COP 26 en 2021.

Messages clés

  • L'UE fait du Pacte vert l'instrument d'un leadership mondial en matière d'action climatique . Le Dialogue de Glasgow est l'occasion de démontrer ce leadership en soutenant la conception d'approches intégrées renforcées de la gouvernance et du financement des risques climatiques qui prennent mieux en compte les pertes et dommages. Il est essentiel de progresser dans la réalisation des engagements de l'UE en matière de climat afin de maintenir la crédibilité de l'UE dans l'action climatique et d'instaurer la confiance avec les pays vulnérables (pays les moins avancés, petits États insulaires en développement, G77) dans la gouvernance climatique multilatérale. 
     
  • Le rapport du Giec sur les limites de l'adaptation au changement climatique et les risques résiduels invite à reconsidérer l'agenda politique de l'UE en matière de changement climatique et son approche des pertes et dommages. Revoir les efforts déployés en matière de changement climatique (Pacte vert, stratégie d'adaptation) et donner la priorité à la coopération avec les pays en développement partenaires vulnérables afin d'inclure les pertes et dommages pourrait contribuer à une approche plus équilibrée de l'atténuation et de l'adaptation dans la gouvernance climatique multilatérale.
     
  • Afin de favoriser le financement des pertes et dommages, il sera important que l'UE étudie comment les propositions (par exemple, le partenariat mondial InsuResilience pour le financement et l'assurance des risques liés au climat et aux catastrophes (CDRFI, conception d'un bouclier de protection mondial)) pourraient aller au-delà des solutions d'assurance et de gestion des risques de catastrophe, pour mieux prendre en compte les risques résiduels (survenus et prévus), les pertes non économiques et les impacts à évolution lente. En outre, l'adéquation et l'accessibilité du financement devraient être au coeur de ces propositions dans le cadre des Nations unies pour renforcer les pertes et dommages dans l'Accord de Paris et améliorer leur intégration dans les objectifs de financement du climat.
     
  • Avec le soutien de l'UE en position de leadership en matière d'action climatique globale, placer l'adaptation et les pertes et dommages en haut de l'agenda à Sharm El-Sheikh, en Égypte, en novembre 2022, à la COP 27, peut renforcer l'ambition collective en matière de politique et de financement.
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