Présentation

L’objet de ce Document de propositions est, à partir des résultats d’une recherche menée en partenariat avec l’Agence française de développement (AFD), de proposer un résumé des constats et des pistes d’action politique, à destination des autorités des pays de production et de consommation, de la coopération technique et politique, et des entreprises du secteur, pour permettre au secteur du cacao-chocolat de faire face, de manière durable, à la demande qui continue de croître et qui pourrait, sinon, provoquer de prochains « booms » de production et de déforestation dans les pays encore dotés d’un capital naturel important.

Messages clés

  • L’agroforesterie n’est pas une solution technique miracle qui permettrait de planter des cacaoyers sur des surfaces forestières sans perdre le capital naturel des forêts tropicales. L’agroforesterie complexe peut être soutenue lorsqu’elle se pratique et là où elle se pratique déjà dans une optique et sur un segment de marché « de qualité ».
     
  • Là où le cacao est implanté, et notamment dans les pays d’Afrique de l’Ouest qui sont allés au bout d’une déforestation quasi totale de leur territoire, comme la Côte d’Ivoire et le Ghana, des enjeux subsistent pour la restauration du verger, la production biologique, la restauration et la compensation forestières.
     
  • Pour éviter de prochains booms du cacao dans des pays forestiers, une action sur la chaîne de valeur serait indispensable, et elle pourrait viser à relocaliser le stockage dans les pays de production, afin, en dé-massifiant cette étape, d’encourager le développement de filières de qualité et équitables.
     
  • Les labels et certifications ne sont pas intrinsèquement inefficaces : s’ils représentaient une part de marché significative, assuraient une rémunération nettement augmentée des producteurs, et exigeaient de véritables conditions quant à la déforestation, ils pourraient constituer une part de la solution. L’action pourrait viser à soutenir ces initiatives en leur permettant de dépasser leurs limites actuelles.
     
  • Enfin, les engagements volontaires d’entreprises sont restés, sauf exceptions, vagues et invérifiables. Dans la dynamique d’engagements d’entreprises aujourd’hui en germe en préparation du futur cadre post-2020 de la Convention sur la diversité biologique, il est à espérer que le mouvement aille vers des engagements « SMART », c’est-à-dire pertinents et mesurables.
Télécharger la publication

PDF - 356.42 Ko

4 pages