Ce thème de travail va permettre de consolider les avancées obtenues lors d'études menées ces dernières années, mettant en exergue l’effet sur la perte de biodiversité via la perte des forêts, de certaines productions alimentaires tropicales (notamment huile de palme et cacao). Ces travaux, assortis de recommandations à destination des instances politiques européennes ou des grands acheteurs européens, éclairent les stratégies de lutte contre la déforestation importée qui commencent à se mettre en place, comme la stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée (SNDI) en France, ou le projet européen, encore peu avancé, de se doter également de pratiques et usages plus protecteurs pour les forêts. Yann Laurans, directeur du programme biodiversité, a par ailleurs été nommé membre de la Commission Ambec, mise en place par le Premier ministre pour étudier l’impact de l’accord commercial UE-Mercosur en termes de développement durable. Au-delà de ces questions commerciales, en pleine crise des incendies qui ont brûlé d’immenses surfaces de l’Amazonie à l'été 2019, l’Iddri a pu alimenter la réflexion sur le statut de protection que l’on pourrait lui donner, au moment où Emmanuel Macron cherchait à construire une initiative internationale à ce sujet.

Au tout début de 2020, l’Iddri a organisé à Sciences Po avec la Fondation Cartier pour l’art contemporain une conférence avec deux chefs amérindiens venus porter la parole de leurs peuples pour la protection de l’Amazonie.

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Conférence « Le combat des peuples amérindiens : comprendre un enjeu planétaire », organisée à Sciences Po le 29 janvier 2020.
De gauche à droite : Sébastien Treyer, Davi Kopenawa, chaman et porte-parole des Indiens Yanomami du Brésil, Almir Narayamoga Surui, leader des Paiter Surui du Brésil et Fiore Longo, directrice de Survival International France.