Biodiversité et écosystèmes
Identifier les leviers de changement
Le programme
La dégradation de la biodiversité et des écosystèmes est concrète et visible, et l’opinion y est sensibilisée depuis des décennies. Des politiques de protection de la nature ont été mises en place, avec des instruments désormais éprouvés. Et la communauté internationale a adopté des objectifs communs en 2010 (dits objectifs d’Aichi) dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique (CDB).
Mais la biodiversité et les écosystèmes continuent à se dégrader avec rapidité. Il apparaît de plus en plus clairement que pour nombre des objectifs d’Aichi, la tendance n’aura pas été inversée en 2020. Il est pourtant crucial que les politiques de préservation de la biodiversité, aux diverses échelles, soient guidés par un plan d’action crédible : il faut pour cela préparer un bilan critique des objectifs d’Aichi et rouvrir les options stratégiques pour le régime de gouvernance internationale de la biodiversité après 2020, en s’appuyant notamment sur l’analyse des leviers d’action possibles et de leur efficacité.
Le projet de l’Iddri est de relier l’érosion de la biodiversité à ses causes, et de faire en sorte que soient débattues les transformations requises pour modifier ces causes. Il s’agit par exemple de cadrer les débats et les négociations sur ce qu’implique de renoncer à produire et consommer telle ou telle commodité agricole lorsqu’elle est produite en défrichant les forêts primaires, et de lui préférer un produit cultivé sans déforestation : est-ce possible, comment, avec quelles transformations ?
Les travaux du programme Biodiversité de l’Iddri explorent ces différents leviers :
- les transformations de nos systèmes de production et de consommation ;
- l’inflexion des politiques et des modèles de développement économique et territorial ;
- le renforcement des engagements nationaux pour la biodiversité ;
- la mobilisation de la recherche pour ces objectifs.
Ceci se traduit par trois types d’activités :
- Analyse et interventions sur le régime de gouvernance mondiale, pour préparer le rendez-vous de 2020 et la suite ;
- Interventions sur le renforcement des politiques nationales à travers la mise en œuvre des engagements nationaux pour la biodiversité et le climat ;
- Compréhension des logiques économiques et sociales qui poussent à la consommation de l’espace et à l’artificialisation des sols.
Crédit photo : Benoît Geslin