Présentation

La Convention sur la diversité biologique (CDB) s’apprête à établir les modalités et processus pour le premier examen mondial des progrès accomplis dans la mise en oeuvre du Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal qui débutera en 2025. Quelles sont les leçons à tirer du premier Bilan mondial réalisé dans le cadre de la Convention Climat ? Comment les méthodologies et les stratégies employées lors de sa première itération peuvent-elles inspirer les efforts de la CDB en matière de transparence et de redevabilité ?

Messages clés

  • La conception de l’examen mondial de la biodiversité (EMB) exige une approche proactive et efficace. Il ne s’agit pas seulement de tenir les parties collectivement responsables du GBF, mais de délibérer sur les impacts, les fonctions et les objectifs de l’examen. Au-delà du suivi, il doit favoriser l’apprentissage et l’ambition, et soutenir et faciliter la mise en oeuvre à long terme du GBF.
     
  • L’EMB peut ainsi informer les acteurs clés, encourager la coopération internationale, renforcer la société civile et la place de la biodiversité au sein des ministères, et créer une dynamique pour les objectifs à long terme. Les stratégies et plans d’action nationaux en matière de biodiversité (SPANB) sont les principaux instruments de mise en oeuvre du GBF et les rapports nationaux constituent la base du processus d’examen mené par la COP, mais l’examen mondial devrait apporter une valeur ajoutée et adopter une approche globale afin d’inclure les facteurs qui ont un impact significatif sur les pratiques ou les politiques réelles à de nombreux niveaux, conformément aux approches impliquant l’ensemble de la société et des administrations.
     
  • L’objectif primordial de l’EMB devrait être d’envoyer des signaux clairs en matière d’ambition et de progrès réalisés sur les différents moyens et solutions permettant de renforcer la mise en oeuvre du GBF, notamment en évaluant les lacunes concrètes dans des secteurs spécifiques ou des transformations indispensables dans l’économie réelle. L’EMB peut servir de référence et orienter les discussions en vue d’améliorer les SPANB et les décisions de la COP.
     
  • Des phases préparatoires et techniques visant à renforcer la crédibilité et à produire un rapport technique solide sont nécessaires pour garantir la solidité et la pertinence du processus d’examen, En outre, l’intégration de dialogues techniques et de scénarios prospectifs peut renforcer l’efficacité de l’examen, en veillant à ce qu’il reste innovant, dynamique et tourné vers l’avenir. Une approche inclusive est également nécessaire, garantissant une large participation et l’intégration de multiples perspectives de la part des parties et des experts de nombreux domaines et régions, et soutenant in fine un processus créatif visant à identifier et à présenter des solutions collectives.
     
  • Des recommandations en matière d’efficacité et d’approches sur mesure doivent être adoptées au plus tard à la COP 16. La première itération de l’EMB débutera en 2025. Elle pourrait adopter une approche pragmatique mais ambitieuse, et se concentrer sur des besoins et des lacunes spécifiques, tels que les retards dans la planification et l’établissement des rapports, la mobilisation des ressources ou des secteurs spécifiques.
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