Présentation

La filière cacao a développé plusieurs stratégies visant à améliorer l’image du secteur, mais aussi à contribuer à sa transition vers plus de durabilité. Parmi les principales initiatives : le recours à la certification (équitable, bio, Rainforest/UTZ) ou le déploiement de « politiques d’entreprises », ou engagements volontaires. Les travaux de recherche de l'Iddri ont porté sur l’histoire de ces initiatives, l'analyse de leurs documents de référence, et l'examen des évaluations d’impact disponibles, avec une attention particulière portée sur leur capacité à répondre au défi de la préservation de la biodiversité.

Messages clés

  • Les labels bio et équitables présentent certains résultats intéressants en termes de soutien aux producteurs, ou de diminution de la pression sur la biodiversité (pour le bio), mais souffrent d’une trop grande dépendance aux prix mondiaux du cacao. Dans un contexte de surproduction globale, ils ne permettent pas toujours de représenter une alternative rentable à l’agriculture conventionnelle. Par ailleurs, leurs cahiers des charges ne sont pas suffisamment précis sur la question de la lutte contre la déforestation.
     
  • Le label Rainforest Alliance fait référence à des indicateurs assez complets pour garantir la protection de la biodiversité, mais souffre d’une mise en oeuvre très incomplète, alliée à des contrôles qui se focalisent davantage sur la productivité et la qualité que sur les critères environnementaux.
     
  • Les engagements volontaires des entreprises sont presque exclusivement basés sur l’amélioration de la productivité, faisant le pari qu’une plus grande production à l’hectare permet non seulement d’améliorer les revenus des producteurs, mais d’éviter que ceux-ci n’augmentent les surfaces de leurs exploitations. De nombreux travaux montrent pourtant le peu d’efficacité de l’intensification agricole pour la protection de la biodiversité.
     
  • Le risque de déforestation dans le secteur du cacao reste fortement associé à un potentiel déplacement des zones de production vers des pays ayant encore un important couvert forestier. Prévenir ces effets de déplacement nécessite de maîtriser la demande globale et de maintenir un prix attractif pour éviter que les producteurs ne se tournent vers la « rente forêt » pour maîtriser leurs coûts de production.
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