Cet Issue Brief propose : 1) une approche de l’artificialisation et de ses liens avec la biodiversité vue comme le résultat d’un processus dynamique de gains et de pertes, de changements entre des types d’espaces diversifiés ; 2) l’illustration de cette approche en Île-de-France ; 3) la mise en évidence des principales raisons pour lesquelles l’Île-de-France est artificialisée, en identifiant les usages du sol qui progressent le plus ; 4) un questionnement sur la politique mise en oeuvre par les acteurs publics et privés qui conduit à ce résultat.

MESSAGES CLÉS

  • L’artificialisation résulte d’un processus de progression et de régression d’une grande diversité d’usages du sol.
     
  • Ces usages du sol ont un intérêt variable pour la biodiversité, y compris en zone urbaine. Ce potentiel pour la biodiversité dépend fortement de la manière dont ces espaces sont gérés.
     
  • Une politique voulant protéger la biodiversité devrait donc s’intéresser à la manière de concevoir, d’aménager et de gérer ces différents espaces – autant, voire plus, qu’à contenir l’urbanisation.
     
  • On constate, en Île-de-France, une conversion importante de terres agricoles, mais aussi d’autres dynamiques affectant la biodiversité, comme la faible pérennité des milieux naturels ouverts ou l’intensification de l’artificialisation en zone urbaine que génère la densification. Le premier facteur d’artificialisation est la progression des zones d’activités (notamment logistiques) et de leurs espaces « annexes » (en particulier les surfaces engazonnées), puis de l’habitat individuel périurbain (lotissements).
     
  • La gestion du problème repose sur un grand nombre de préconisations souples, qui ne sont pas ou peu saisies par les autorités pour encadrer fermement l’artificialisation, et quelques normes strictes – mais appliquées de manière très flexible.
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