Initiative

Politiques agricoles et alimentaires

Depuis

Comment nourrir les Européens, et le monde, tout en protégeant le climat et la biodiversité, et en prenant en compte les questions sociales, comme les revenus des agriculteurs et le prix pour les consommateurs ? 

L’agriculture est la première cause de la perte de biodiversité (selon le rapport de l’IPBES de 2019), et contribue pour près de 30 % aux émissions mondiales de gaz à effet de serre ; elle est aussi la première touchée par les changements climatiques. Deux facteurs sont en jeu : la généralisation des pratiques agricoles intensives (recours aux engrais et pesticides, standardisation et simplification des paysages), et l’expansion des surfaces agricoles. Dans le même temps, la part des personnes souffrant de sous-nutrition chronique ne cesse de croître depuis 2019, pour atteindre plus de 10 % de la population mondiale aujourd’hui, et près de la moitié de la population mondiale ne peut accéder à une alimentation saine pour des raisons économiques, alors même que le monde produit suffisamment pour couvrir les besoins alimentaires de tous.

Par ses travaux d’analyse, d’évaluation et de prospective, l'initiative Politiques agricoles et alimentaires encourage une transition juste des systèmes alimentaires, soit l’atteinte d’un triple objectif de protection de la biodiversité, de lutte contre le changement climatique et d’un meilleur accès à une alimentation saine.

Cette contribution passe notamment par la construction et la mise en discussion des scénarios de transformation du système alimentaire articulant trois dimensions, dans une démarche associant modélisation quantitative et analyses qualitatives :

  • une dimension biophysique, qui interroge les contours agronomiques/physiques d'un système alimentaire restant dans les limites planétaires en matière de climat, de biodiversité et de ressources naturelles (eau, sols, nutriments). Un scénario pour une Europe agroécologique en 2050, nommé TYFA, et publié en 2018, est entré dans le débat public et constitue la base de ces travaux ;
  • une dimension socio-économique, qui s'attache à identifier les impacts possibles en termes sociaux (emplois, accessibilité-prix de l'alimentation) et économiques (investissements nécessaires et actifs échoués, revenus des producteurs, balance commerciale, valeur ajoutée générée sur les territoires) des transformations structurelles envisagées pour rester dans les limites planétaires. Le rapport “Vers une transition juste des systèmes alimentaires", versé au débat en 2021, illustre le type de travail entrepris ici ;
  • enfin, une dimension politique, qui questionne simultanément la nature des réformes politiques à conduire et les dynamiques politiques en jeu. 
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